Rencontre avec Michel Mangon, un artiste sensible, pluridisciplinaire et amoureux du patrimoine
« Depuis toujours coule dans mes veines l’envie de projeter sur le papier mes sensations, mes impressions… »
On voit rarement Michel sans un crayon ou un pinceau à la main tant cet artiste de 75 ans a à cœur de transmettre la joie, l’amour de la beauté et l’envie de créer !
Déjà sur les bancs d’école, Michel griffonnait dans les marges de ses cahiers. C’est donc avec passion qu’une fois adulte, il rejoignit l’académie des Beaux-Arts de Charleroi pour y suivre des cours durant plus de dix ans, notamment sous l’œil aiguisé de Marcel Gibon. Il a ainsi vécu une double vie en parallèle avec son métier de dessinateur industriel ; un monde professionnel où sa sensibilité peinait à trouver sa place. Et pourtant, il n’a jamais cessé de dessiner pour le plaisir des habitants de Walcourt, son terrain de jeu graphique de prédilection.
Son atelier, perché sur les remparts de la cité médiévale, surplombe certes un panorama inspirant ; mais ce qu’il aime par-dessus tout, c’est traduire la basilique Saint-Materne en poésie aquarellée.
Coups de crayon et forces vives
Au fil des jours, il noircit infatigablement ses « carnets déroutes », comme il aime les appeler. Ces derniers retracent ses inspirations quotidiennes qu’il glane çà et là dans l’actualité ou dans l’observation de ses contemporains. Il saisit la vie en quelques traits, ses contradictions, ses côtés sombres ou amusants, auxquels il ajoute humour et facéties.
Véritable amoureux de sa ville et de son patrimoine, il a profité du confinement pour élaborer un projet qui murissait depuis longtemps dans son cœur d’artiste : une histoire de Charles Quint visitant Walcourt. Le récit est à la fois drôle, insolite et imaginaire.